Même pas peur !

Un des boulons avait fait un trou bien net dans ma jupe en la transperçant de part en part. Une fois de plus, je l'avais échappée belle. Nous étions à présent (tous entires, heureusement) dans un dédale de couloirs cimentés. Je décrochai une hache d'incendie du mur. Quelque chose ici ne semblait pas nous vouloir du bien. La sortie ne devait pas être bien loin, mieux valait nous dépêcher avant qu'une autre calamité ne nous tombe dessus. Le vampire était déjà parti. Je contemplai notre petit groupe formé de bric et de broc et de bas cassés. L'assexué n'avait toujours pas repris connaissance, c'était mauvais signe. Si on sortait de là, il faudrait l'emmener à la clinique.

"Bon ben qui m'aime me suive ! Et de toutes façons, si vous m'aimez pas, il vaut quand même mieux ne pas nous séparer si nous voulons survivre. Et le mortel, suis-nous puisqu'à mon avis du ne dois rien y voir sans ta lampe-toche." dis-je en suivant la direction approximative du vampire.
Il avait déjà de l'avance, j'espérais ne pas me tromper.
En premant la première porte non-verrouillée, je me retrouvai dans ce qui devait être la laverie. Les lave-linge et sèche-linge tapissaient les murs, et un gros chariot était rempli à ras-bord de linge à la forte odeur de moisi.

"On pourrait utiliser de ces draps pour brancarder le blessé." dis-je en me remémorant mes cours de secourisme.

Je fis le tour des machines à laver pour voir si on ne pouvait pas trouver des draps plus grands ou, mieux, un tapis de sol. Alors de je passais devant la première rangée, l'une d'elle s'ouvrir mystérieusement dans un grincement à faire frémir les cailloux. Par curiosité, je regardai dedans...et le regrettai aussitôt. Une tête me regardait avec des yeux écarquillés. Une tête d'enfant au cou tranché, les cheveux encore mouillés comme si on l'avait passée à la lessive. J'eus un mouvement de recul qui me fit tomber sur les fesses.

"Aaaaaaaah ! Mais c'est dégoûtant !"

Alors que le batiment menacait de s'ecrouler et que l'androgyne ne se reveillais pas, Shinji avait prit les devants pour sauver s apeau, et le vampire s'était barré sans se poser de question. Et alros que tous se devaient de courir Emilie eut une idée assez stupide en soi, qui fut d'aller à la lingerie pour brancarder le petit mortel inconscient.

"Aaaaaaaah ! Mais c'est dégoûtant !"

Cristaleyes soupira, les yeux au ciel. Non seulement l'odeur était nauseabonde, mais en plus, Emilie, lycanne de base, était degoutée du carnage qui avait duré pret de vingt ans pour la louve, et en faisait part à tout le monde.

"Emilie ! Ramene toi ici ! On a pas le temps, ca va péter ! JE porte le blessé, point final. Si tu veux sauver ta peau, reste avec nous, puisqu'il faut pas se separer !"

La lycanne ne voulait aps être desagreable, mais n'y pouvait pas grand chose, elle aimait moyennement laisser les gens mourir deriere elle, quand bien meme, elle pensa pouvoir faire exeption pour cette lycanne aberante.
Toujorus avec le gringalet dans les bras qui ne pesait rien, elle suivit le corridor emprunté par le vamp' une minute plus tot. Les sous sol ne lui avait pas parut si grand quand elle y mettait encore les pieds. Il faisait chaud et l'humidité, le renfermé ainsi que les cadavres mettaient une ambiance olfactive assez repugnante.
La sortie n'était pas loin, elle le snetait, et c'est surtout l'odeur de la presence au coin de la rue qui lui venait aux narines. Serait-ce cette lacheté de gargouille qui était revenue les voir mourir sous un Hotel depravé ?

Yuko, dans son délire inconscient, se demanda si elle était morte. Elle entendait des voix, mais était incapable de les reconnaître. Elle était dans les bras de quelqu'un, elle le sentait, quelqu'un qui ne semblait avoir aucun mal à la porter... et qui sentait bon, un parfum féminin, en rien agressif. Si elle avait été consciente, Yuko aurait trouvé étrange que ce parfum si doux se trouve sur Cristaleyes, non pas que le fait que Cristal sente bon soit étonnant, mais que la douceur de ce parfum sur une femme si extravagante et pleine de vie faisait plutôt contraste. Mais elle n'était pas consciente, et cette douceur était bienvenue après un tel choc. Elle se mit à parler en agrippant la dite rousse.

Je veux pas mourir... Maman... Promis, je me marierai avec l'homme que tu veux, mais je veux pas mourir...

Elle commença à s'affoler dans son délire, et à avoir du mal à respirer. L'odeur de Cristaleyes n'était à présent plus assez suffisante pour cacher l'odeur de mort qui régnait dans la pièce, ce qui la sortit de son état de quiétude, et la réveilla à demi. Elle vit que le groupe avançait vers la lumiére.

Où on est? Ou on va...? Pourquoi... Pourquoi tu me porte Cristaleyes?! Je suis tout a fais en mesure de marcher... Laisse moi marcher!

Elle se savait très bien incapable de marcher mais était gênée qu'une femme ait à la porter. Surtout une femme si belle et bien plus féminine qu'elle.

Pfeuh...

A ce moment, sa tête se mit à tourner, et elle se dit que si la rousse la laissait poser un pied à terre, elle ne pourrait pas se relever, c'est pourquoi elle s'agrippa plus encore à la rousse, message subliminal signifiant "ne me lache pas...".
Elle lutta pour ne pas sombrer à nouveau dans l'inconscience et regarda autours d'elle. La bonne nouvelle était que Cristaleyes avait laché l'autre humain (s'il en était bien un). L'autre bonne, c'était qu'au fur et a mesure qu'ils avançaient, elle avait l'impression de pouvoir mieux respirer La mauvaise, c'était que le vampire avait disparu. Et la seconde mauvaise était que la situation ne semblait pas des meilleures malgré cette impression de pouvoir respirer à nouveau...

(POST MJ)
En effet, la sortie n'était pas loin. Le groupe finit par trouver l'escalier de service. C'était une vieille cage d'escalier bétonnée desservant tous les étages. Cependant, la porte du rez-de-chaussée était bloquée. Elle n'était pas uniquement verrouillée. En poussant, on pouvait se rendre compte qu'il y avait quelque chose de très lourd derrière, si lourd que même les deux lycannes ne seraient pas parvenues à le bouger en unissant leurs forces.
La porte du premier étage était pareillement bloquée, seule celle du deuxième étage était libre et s'ouvrit sans difficulté. Le petit groupe se retrouva alors dans un couloir à priori calme. Les portes des chambres s'étallaient presque à perte de vue.

L'explosion avait crée une brèche dans les égouts certes mais elle ne menait en rien a l'endroit ou j'avais situé le groupe en danger. La faille me mena dans ce qui ressemblait a une cage d'ascenseur complètement dévastée : la cabine était écrasée contre le sol avec les contrepoids et le câblage, les poids avaient arrachés les échelles avec eux il ne me restait plus qu'a voler jusqu'à trouver une issue avant que le reste de l'installation ne me tombes dessus, en montant je peut me rendre compte que la porte du 1er étage était complètement tordue de haut en bas il était donc impossible de l'ouvrir, en allant a la porte du second étage j'entendis quelques gravats se détacher d'en haut, sans doute que la poulie et le moteur n'allaient plus tenir bien longtemps, je m'approchait de la porte et en forçant un peu dessus je parvint a l'ouvrir ce qui déclencha le signal d'arrivée.

" diiinnng "

juste au moment ou je posait le pied sur le sol du 2e étage j'entendis un grincement puis en me reculant dans le couloir, je vis l'installation moteur aller rejoindre la cabine quelques mètres plus bas.

c'était moins une ...

Il me fallait a présent rejoindre le groupe, ce fut facile de les trouver quand une voix féminine sembla s'en prendre a une autre qui avait poussé un cri de dégout juste auparavant, maintenant reste a savoir quelle serait la réaction de ses gens face a deux billes lumineuses dans l'obscurité que sont mes yeux. Je m'avançait vers eux et finis par tomber sur l'hemophage a quelques mètres devant moi. je lui dit simplement de me suivre.

Par ici ...

(post mj)

Vincent suivit la gargouille en haussant les épaules. Il ne savait pas quelle était son intention et restait par conséquent sur ses gardes. Ils rejoignirent le reste du groupe. Cela n'avait rien de réjouissant pour l'instant pour Vincent qui doutait d'être vraiment "accepté". De plus l'état de la mortelle n'avait pas l'air brillant et il s'en voulait presque à mort. Et ce qui l'inquiétait aussi était le fait qu'un autre mortel était avec eux et pouvait à tout moment découvrir leur véritable nature d'immortels, ce qui était une enfreinte au code de la Masquerade et puni de mort.

Voilà le bilan de la situation actuelle: 2 mortels dont 1 blessé grièvement, 4 immortels sans aucun dégâts, dans un couloir, sans aucune possibilité de retourner en arrière. Pas très réjouissant.

De part et d'autre du couloir, était une rangée infinie de portes. Seulement en s'approchant, on pouvait remarquer que toutes ses portes étaient barricadées par des chaînes sauf une seule qui menaient à des toilettes. A l'intérieur était un grand trou sans autres choses. Peut être était-il dû à l'éboulement ou aux aventures malencontreuses de Cristal, impossible à savoir pour l'instant. De plus, l'obscurité régnait au travers et on ne pouvait rien discerner de ce qu'il y avait de l'autre coté. Une autre salle peut-être, ou la rue... qui sait? Cela restait la seule issue possible.



/2 choix, soit vous retournez en arrière, soit vous passez par le trou/

Cristaleyes avait suivit la trace du vampire, precedement sorti. Mais au bout du compte, le voilà qui revenait accompagné d'une gargouille. Elle ne se posa aps la question de si c'était celle qui les avait épiés quelques heures auparavent.
Tenant toujours le mortel dans ses bras, avec la petite troupe deriere elle, elle se disait que jamais ses nuits n'avaient été aussi mouvementées, du moins de cette facon.
Mais l'heure n'était pas aux pensées, mais aux actions. Le choix s'imposait, repartir en ariere semblait dénué de sens pour elle, aussi, elle decida qu'elle passerai par l'ouverture dont on ne savait rien.

"C'est pas mon genre d'aller dans les trous, mais tenter de me transformer en brochette non plus alors...va pour cette sortie."

Elle designa l'ouverture au bout du couloir. Elle disait cela comme un leader, mais elle n'en pensait pas moins. Aussi, chacun était libre de faire demi tour, sans elle.
Seul, le mortel inconscient n'aurait pas ce choix, et elle ne s'areterait pas pour lui demander. Vivement, de pouvoir sortir de ce trou à rats, dont l'odeur pestilentielle commencait à fermement la degouter.
Elle se tourna vers l'autre mortel, nommé Shinji, car lui, elle tenait quand même à ce qu'il reste, pour en faire son affaire apr la suite.

"Toi, t'as interet à me suivre, les autres, je m'en contrefiche."

Ses paroles ne depasserent pas sa pensées, et elle ne voulait pas lui expliquer pourquoi elle y tenait, si neanmoins, tout le monde arriverait vivant. Chacque chose en son temps, comme pour la gargouille, elle s'en inquietrait après.
Aussi passa t-elle l'ouverture sans savoir quelle en était la debouchée...

Je vis soudain arriver une drôle de créature. On aurait dit un homme, mais il avait de grandes ailes dans le dos, entre autres détails zarbis. Une gargouille, sans doute. On m'en avait déjà parlé, mais je n'en avais encore jamais vu en vrai. Ca m'aurait bien enchantée, normalement, mais sur le moment j'étais plutôt concentrée sur les moyens de sortir vivante de cet hôtel.
Je vis Cristaleyes se glisser dans un trou. Je ne savais pas trop si c'était une bonne idée, mais je n'en avais pas beaucoup d'autres. Aussi décidai-je de la suivre.